mardi 12 juillet 2011

D'aussi loin que je me souvienne...

J'ai toujours aimé les fleurs et les plantes. Je me souviens que petite fille, je m'arrêtais dans la ruelle pour regarder les passes-roses qui débordaient des clôtures de voisins et tout le long de cette même ruelle, je regardais dans les cours pour découvrir d'autres fleurs. Chez ma grand-mère paternelle, il y avait un coeur saignant que j'adorais regarder à chaque visite. Je me souviens aussi d'un été où ma mère avait planté des cosmos tout le long de la clôture dans la cour arrière. Elle les avait achetés je ne sais plus trop où... Dieu que j'aimais ces fleurs!

Passes-roses
J'aimais aussi me promener le long des routes à la campagne où mes parents louaient un chalet chaque été; j'y découvrais les fleurs sauvages et j'aimais beaucoup en  faire des bouquets que je rapportais au chalet. J'adorais lorsque ma mère disait : "Les enfants, on s'en va aux bleuets" ou encore : "On s'en va aux framboises". C'était l'une de mes activités préférées, car ça me permettait aussi de découvrir d'autres fleurs. J'avais une patience sans fin pour la cueuillette et ne voulais jamais partir quand on nous disait que c'était le temps.

Carotte sauvage "Queen Anne's Lace"
Et puis il y a eu l'été où j'ai travaillé dans un camp de vacances familial. Au sein du groupe d'animateurs, il y avait une animatrice spécialiste en botanique; grâce à elle et aux randonnées dans le bois avec mon groupe des 10-12 ans, j'ai appris à reconnaître les plantes de nos sous-bois. J'ai aussi eu la chance de faire des photos avec une bonne caméra 35 mn que mon frère m'avait prêtée un été durant. Mes sujets préférés étaient souvent les fleurs et les plantes, les arbres, les oiseaux et les paysages.

Asclépiade
Marguerites des champs
Je vous parle de tout ça parce que rien n'a changé. J'aime toujours les fleurs sauvages qui bordent nos routes et j'ai la chance de les côtoyer chaque jour puisque j'habite à la campagne. J'aime leur délicatesse et les parfums que certaines dégagent et qui nous remplissent les narines qu'il y ait du vent ou pas.... J'ai aussi la chance de me promener en forêt assez souvent et d'y revoir les plantes qui m'avaient tellement émerveillées il y a plusieurs années.
Salicaire pourpre

Chicorée



Lotier corniculé

Depuis, j'ai aussi développé un intérêt pour les champignons. Une journée passée avec une dame expérimentée, à l'occasion d'une sortie avec un groupe de mycologues amateurs, m'a complètement charmée. Encore une fois, je suis chanceuse; j'ai découvert que le bolet comestible (de son nom latin Boletus edulis) est présent sur notre terrain ainsi que la morille blonde (Morchella esculenta). Ce dernier fait son apparition en mai presque à chaque année près du jardin dans la pelouse, mais je dois penser à vérifier très tôt tous les matins car ces champignons sont aussi prisés par les petits animaux.



Aujourd'hui, je me considère chanceuse d'avoir eu la chance de découvrir dans mon enfance toute cette beauté de la nature, car j'ai besoin d'elle pour continuer à avancer dans la vie. Et je transmets, au mieux de ma connaissance, cette richesse à mes enfants.




6 commentaires:

  1. Tu vois, moi j'ai grandi (pas assez longtemps) en pleine campagne. Aller aux fraises, aux mûres, aux bleuets, aux framboises... c'était me promener chez moi (et généralement seule, profitant d'une liberté infinie!). Ça a fait de moi qui je suis.

    Quand je suis revenue (enfin!) dans mon coin de pays, c'était évident que j'allais avoir un potager. Évident aussi que je voudrais apprendre à nommer fleurs, plantes, oiseaux, tout! Et depuis ce temps (y a seulement deux ans!), j'explore et je sens ma matière grise en ébullition, folle de joie de lancer ses tentacules dans toutes les directions!

    Tout le monde n'a pas cette sensibilité-là, tout le monde ne comprend pas (qu'ils aillent en ville: la ville est faite pour eux!). Mais moi je peux me lever le matin bourrée d'anxiété, ou épuisée, ou de mauvais poil... je pars promener mon chien sur les chemins de la campagne qui m'a vue naître et en cinq minutes je souris toute seule, c'est garanti. Qu'il pleuve, qu'il neige, peu m'importe: je suis bien ici. Je respire mieux. Et le paysage de chaque journée est différent et a son propre charme.

    Quand on me dit que je suis chanceuse d'habiter ici, ça m'énerve. J'ai trimé dur pour me donner cette "chance"-là. Mais la chance que j'ai, c'est justement celle d'avoir eu ma sensibilité éveillée à toutes les merveilles qui nous entourent naturellement. Et ça, j'entends faire tous les efforts possibles pour le transmettre au microcampagnard ou à la microcampagnarde que je fabrique en ce moment! :-)

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  2. Chère Louise,

    Je te lisais et j'avais l'impression que c'était moi qui se promenait toute jeune dans les jardins de mes grands-parents, surtout d'un qui me disait avec fierté avoir 500 sortes de fleurs.Que du bonheur...

    C'est aussi moi qui ramassait des framboises et des fraises sur le bord du chemin en attendant papa qui revenait du travail. Maman nous donnait 5 sous le casseau, question de nous faire plaisir! Elle nous cuisinait des tartes...

    C'est aussi moi qui monitrice de camp pendant trois étés, parcourais les bois avec les enfants. Quelle merveille de voir les enfants s'émerveiller devant telle beauté.

    Comme tu dis si bien,quel plaisir de faire partager à ses enfants la nature. Cette sensibilité reste,j'en suis certaine.

    Danièle

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  3. Chère vieuxbandit,

    Merci de ton commentaire. Cette sensibilité dont tu parles, je l'ai moi aussi. Je tente de la transmettre aux autres du mieux que je le peux sans toutefois les forcer.

    Ayant grandi en ville mais ayant aussi eu la chance d'aller à la campagne tous les étés, je me sens prévilégiée car c'est ainsi que j'ai pu appronfondir mes goûts pour tout ce qui touche la nature. Il faut dire aussi que j'habitais près du fleuve St-Laurent et qu'il y a déjà là une faune et une flore très intéressantes.

    Je te souhaite donc autant de plaisir que j'en ai eu à partager mon amour de cette nature avec mes trois fils. Deux d'entre eux sont maintenant des adultes et chacun d'eux, à leur manière, me démontre que je n'ai pas eu tort de leur transmettre cette sensibilité.

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  4. Chère Danièle,

    Merci de ton commentaire. Je suis certaine que tu as du être une très bonne monitrice. C,est avec les enfants que c'est intéressant de se promener dans la nature. Ils voient toujours des choses que nous, les adultes, on ne remarque pas. Ils adorent apprendre et c'est toujours un plaisir pour moi de leur faire découvrir des nouvelles choses.

    Oui, cette sensibilité reste, ça c'est certain!

    Louise

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  5. Merci pour ce beau billet Louise :)

    Ça nous montre qu'il y en a d'autre comme nous et ça fait du bien!

    Bonne soirée!

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  6. Merci Manon. Oui, nous ne sommes pas les seules à aimer cette belle nature et notre mère, la terre.

    Bonne soirée à toi aussi!

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